H&O : la maison d’éditions des BD gay porno

Les Bandes dessinées ont ceci de fascinant c’est qu’on peut y voir tous nos fantasmes sans aucune censure : sexes énormes, rapport non protégés, plan trash, méga orgies… Tout...

Les Bandes dessinées ont ceci de fascinant c’est qu’on peut y voir tous nos fantasmes sans aucune censure : sexes énormes, rapport non protégés, plan trash, méga orgies…

Tout est permis ! Du coup cet art cartonne et nous partons à la découverte d’une maison d’édition qui en a fait son activité.

Capture d’écran 2015-10-21 à 12.17.35Henri, peux-tu nous parler de H&O que tu diriges ? Vous existez depuis combien de temps, le business est-il florissant ?
J’ai créé H&O en 1999 et publié depuis quelque 260 livres, pour la plupart dans le domaine gay. Cela comprend de la littérature française, étrangère, des essais sociologiques et historiques, de la science-fiction, du polar, des beaux livres, une collection de lecteurs et je vis sans soucis, d’autres fois ça fait un flop, et je meserrelaceinture. Tant que H&O survit, je m’estime satisfait, sinon heureux.

Combien d’albums publiez-vous chaque année et combien de ventes faut-il espérer quand on est un dessinateur ?
Nous avons publié une soixantaine de BD, comics et manga  reprenant des « classiques » (Yves Navarre, Jean-Louis Bory, Roger Stéphane, etc.) et des best-sellers. Et, bien sûr de la littérature érotique… et des BD, que l’on peut qualifier de « porno » puisque, pour moi, la sexualité, le sexe est un matériau narratif comme les autres.

« Business » est un mot qui m’est étranger, je me considère plutôt comme un artisan, avec des périodes fastes et d’autres moins. Je publie sans plan préétabli, parfois ça plaît à de nombreux n’en faisons guère plus de trois ou quatre par an. Les chiffres de ventes sont très variables, de quelques centaines à quelques milliers ; quoi qu’il en soit il est difficile pour un auteur ou un dessinateur de vivre de ses seules royalties, la plupart d’entre eux exercent un autre métier parallèlement.

Capture d’écran 2015-10-21 à 12.17.41Tout est-il permis dans une BD porno ? Ou vous fixez des limites ?

Il y a bien sûr les limites de la loi. Mais nous n’avons pas dans nos bureaux un tableau de ce qui est interdit. On juge au cas par cas, en fonction de la qualité intrinsèque du travail qui nous est proposé et de nos goûts propres. C’est important la subjectivité dans le travail d’un éditeur.

 

Quel genre ou thème marche le mieux en ce moment ? As-tu un titre en particulier à recommander dans ton catalogue ?

Les mangas ont bien sûr le vent en poupe. Gunji, de Gengoroh Tagame, auteur considéré comme LA référence en matière de manga gay, fait partie de nos best-sellers depuis de nombreuses années. Patrick Fillion et ses diverses séries de comics, dont Zahn est sûrement l’œuvre la plus aboutie à ce jour, domine quant à lui la scène anglo-saxonne. Logan, avec sa série Porky, est sûrement l’un des meilleurs auteurs français.

 

Quelles sont les qualités d’une bonne BD X et quels conseils pourrais-tu donner à un dessinateur débutant ?

Ouh là… Vaste question ! Je ne crois pas qu’il y ait une recette ou un chemin unique pour faire une bonne BD X, une bonne BD pas X, un bon roman ou autre. Chaque auteur agit selon son cœur et son inspiration ; le talent fait le reste. Et le public suit, ou pas. Au final, si les lecteurs ne sont pas au rendez-vous, c’est qu’il fallait (sans doute) faire autre chose !

 

Capture d’écran 2015-10-21 à 12.17.54Que doit faire un artiste pour vous soumettre un manuscrit ?
S’il s’agit d’un roman, il suffit d’envoyer son manuscrit à notre comité de lecture, qui l’examine généralement sous deux mois. Pour une BD, il faut envoyer un synopsis, les premières planches dessinées et les croquis préparatoires afin qu’on puisse se faire une idée du projet.

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