VARTOCH : «Timsit est tombé professionnellement amoureux de moi. »

C’est un incontournable de la vie gay parisienne ! Souvent affublé d’un chapeau et d’une moustache taillée au cordeau, le chef des Katastrofete a toujours mille projets en tête et...

C’est un incontournable de la vie gay parisienne ! Souvent affublé d’un chapeau et d’une moustache taillée au cordeau, le chef des Katastrofete a toujours mille projets en tête et des étoiles plein les yeux. Ce que l’on connaît moins, c’est son parcours fait d’expériences riches et d’anecdotes savoureuses. On pourrait l’écouter pendant des heures…

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Quel a été ton parcours avant de devenir le fameux Vartoch’ ?

A 13 ans, j’ai commencé à écrire des chansons. Ca vallait ce que ça valait mais bon… Je rêvais d’être chanteur. Et puis, en 78, j’ai participé à une émission de Patrice Laffont. Je faisais le début en chantant. J’ai eu la chance d’y rencontrer un pianiste qui m’a fait enregistrer une maquette pour Barclay. Malheureusement, à l’époque je n’étais pas prêt. Après, il y a eu l’école de Michel Fugain à Paris.

C’était notre prof de chant et de rythmique. On apprenait à chanter,  danser, jouer… C’était formidable  et on participait à son émission le samedi après-midi. C’était mes premiers cachets d’intermittent. Ensuite j’ai fait d’autres écoles, comme celle  du  Casino de Paris, puis celle des arts et du spectacle, et enfin les cours de danse à l’Olympia, pendant 10 ans. Et j’ai commencé à travailler au Piano Zinc, un des premiers piano bars gays.

Les gens y venaient parce que, si ils n’avaient pas le moral ou des problèmes sentimentaux, ils allaient retrouver la bonne humeur. C’est là que je me suis vraiment formé en tant que chanteur.  Les barmans étaient chanteurs. C’était un endroit incroyable. Elie Kakou y a fait ses premiers sketchs, Virginie Lemoine a travaillé là-bas… Je chantais avec elle au milieu des gens.

C’est d’ailleurs elle qui t’a donné ton fameux surnom…

Oui. Avant on m’appellait Michel Bretelles parce que j’en portais toujours . Et puis, comme j’aimais beaucoup Sylvie Vartan, je chantais plein de chansons d’elle, je l’imitais avec la voix, les mimiques…  Virginie avait un sketch, où elle parlait d’une Sylvania Vartoche, et elle a commencé à m’appeler comme ça. Et du coup tout le monde m’a appelé Vartoch.  J’ai gardé ce surnom car ça correspondait à ce que faisais.

Tu as une véritable passion pour la comédie musicale…

Ca c’est venu parce que j’aimais les films musicaux. J’aime les vraies comédies musicales, pas les françaises avec une vraie mise en scène, des décors, du théatre, du chant. Notre Dame de Paris ce n’est pas une comédie musicale, c’est un opéra rock.

Et du coup, tu as participé à de nombreux grands projets du genre…

unspecified-1Oui j’ai participé notamment aux Années Twist, sous la direction de Gérard Louret, pour lesquels on a eu un Molière en 1995. J’ai eu de la chance : j’avais passé l’audition mais je n’avais  pas été pris. C’est Alexandre Bonstein qui ne pouvait plus le faire, qui me l’a proposé, car je connaissais toutes les chansons des années 70. Et puis, j’ai ’ai été pris dans le spectacle d’Alfred Arias en 1999, « Peine de cœur d’une chatte française ».

Là aussi, j’ai eu de la chance : je suis passé en dernier à l’audition, ils étaient morts de rire, mais il n’y avait plus de place. Finalement, il y a eu un désistement et j’ai été rattrapé. S’en est suivie une formidable tournée d’un an et demi. Rabbi Jacob c’est grâce à Bruno Berberes (producteur ndlr) , il m’a dit que je devrais passer l’audition, J’ai chanté une chanson de l’Eurovision en anglais, hebreu et français. Patrick Timsit est tombé professionnellement amoureux de moi. Il voulait me faire faire tous les rôles.

En plus d’être chef des Katastrofête, tu es aussi l’initiateur de l’Eurovartovision. Comment est né ce concept ?

Au Piano Zinc en 1992. Ca s’appellait l’Europianovision. J’ai demandé à mes amis de participer, et c’est ma maman qui a gagné. On m’avait demandé de faire un spectacle pour la fête de la musique, j’ai dit pourquoi pas un mini eurovision. Et puis, en 1994, je me suis dit pourquoi pas donner une partie des recettes à des associations. Je suis déjà sur la préparation de la prochaine édition.

Comment on s’y prend pour faire venir Jean Paul Gauthier ou Marie Myriam comme parrain et marraine ?

Je ne pensais pas qu’un jour je pourrai rencontrer mes idoles, mais, en fait, c’est simple, il suffit de demander ! Marie c’est devenu une amie, Jean-Paul, il adore L’eurovision, ça ne peut que lui plaire ! Depuis Il vient quand il peut, il apporte des cadeaux, il est toujours souriant.

Quelle est ton actualité ?

unspecified-2Je reprends un spectacle pour enfant, La Fabuleuse Histoire de Valentin, pour lequel on a eu un Molière en 2014. J’aimerais bien jouer au théâtre… Il y a  d’ailleurs un spectacle que j’écris avec ma sœur, quelque chose de très kafkaien. Ma sœur a écrit les dialogues et moi les chansons. A suivre…

Parles-nous de ta rencontre avec l’Artiste-Pître

C’était Au mange Disque peut être, ou au Follivores,  je ne sais plus. J’ai tellement  l’impression de le connaitre depuis toujours. C’est comme mon petit frère. On a un peu le même état d’esprit complètement fou. Il est taré, j’adore ce qu’il fait.  C’est un fou créant.

Propos recueillis par Grégory Ardois-Remaud 

 

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