Flash Our True Colors, « projetons nos vraies couleurs ! »

Flash Our True Colors est lancée en 2011, à Amiens. Pendant huit ans, l’association lutte contre les discriminations faites aux personnes LGBTQI+ sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre....

Flash Our True Colors est lancée en 2011, à Amiens. Pendant huit ans, l’association lutte contre les discriminations faites aux personnes LGBTQI+ sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Aujourd’hui, Timothée Kunde fait un état des lieux des actions menées.

Quelles actions avez-vous entreprises, depuis la création de votre association ?

Tous les mois, Flash Our True Colors organise un apéro convivial afin d’échanger, de lutter contre l’isolation sociale et d’écouter les besoins de la population. En parallèle, nous proposons également des concerts ou des expositions qui valorisent les artistes queer et les luttes LGBTQI+.

Depuis 2012, nous organisons un festival pour lutter contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, chaque année. Depuis 2018, les associations Les Bavardes, AIDES, SOS Homophobie, Translucide et Le Groupe d’Appui et de Solidarité nous ont rejoint dans ce projet.

La question des discriminations des LGBTQI a-t-elle directement été au centre de vos revendications ?

Le premier axe est d’abord la défense contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Mais, les discriminations ne se limitent pas à la question LGBTQI+.

D’autres formes de discriminations comme le validisme et le racisme, doivent naturellement être prises en compte. Il faut arrêter de réduire les personnes à un seul aspect.

Vous avez contribué à l’organisation de la toute première marche des fiertés à Amiens. Comment cela s’est-il passé ?

Ca a pris plusieurs années, le temps de mobiliser des fonds, de la main d’oeuvre, et surtout avoir la logistique adéquate. Quand les autres associations nous ont rejoint dans ce projet, en 2019, l’organisation s’est accélérée et s’est donc faite sur un temps très court, soit six mois.

Comment vous mobilisez-vous auprès des institutions publiques ?

Nous intervenons essentiellement dans les espaces publics et nous entretenons de plus en plus avec le personnel de la mairie ou en lien avec elle sur la question des discriminations. Mais, les échanges restent à l’état de discussions, il n’y a rien de concret.

Depuis le lancement de votre association, la population LGBTQI+ amiénoise est-elle mieux acceptée ?

C’est une question compliquée. Nous étions déjà présent lors du mariage pour tous. Il y a certes eu une évolution sociétale, mais elle reste très lente.

Encore aujourd’hui, les personnes transidentitaires et homosexuelles sont agressées et discriminées. Ca reste encore un combat de très longue haleine.

Flash Our True Colors se fixe-t-elle des objectifs, chaque année ?

Nous construisons des projets en rapport avec les besoins de la population. Depuis cet été, nous venons en aide aux personnes migrantes LGBT+ qui sont victimes d’une double discrimination et qui ont du fuir leur pays en les aidant dans leur demande d’asile et leur quotidien.

Beaucoup de personnes sont rejetées par la société à cause de leur statut de migrants et mais aussi à cause de leur sexualité. C’est un combat du quotidien et c’est pour cette raison que nous sommes aussi mobilisés.

Etes-vous engagés sur les sujets actuels comme la PMA et la GPA ?

Nous nous sommes mobilisés pour la PMA, l’an passé. Il y a un mois, nous avons pris la parole sur ces deux sujets à la radio, particulièrement les décisions du gouvernement et l’avancée des discours.

On s’efforce aussi d’avoir un discours clair sur les discriminations, inhérente au sujet de la PMA. Nous espérons, par ce biais, que les gens comprennent aussi que les couples sont traités différemment sous prétexte de leur sexualité.

Avez-vous des projets à venir ?

L’an prochain, nous allons proposer des événements afin que les migrants puissent prendre la parole, parler de la réalité à l’étranger de leur destin.

Il est important que nous puissions prendre conscience de tout ça et mieux les accueillir. Les négliger, c’est de la non-assistance à personne en danger.

Avez-vous un mot pour les lecteurs de Qweek ?

Tout notre travail associatif se construit avec la population. C’est le plus grand moteur sur la question de la discrimination, aussi bien dans l’application que dans son combat.

On s’efforce à être le plus inclusif possible aussi bien auprès des personnes que des thématiques abordées. C’est par ce biais qu’on peut comprendre le parallèle entre sexisme, homophobie, transphobie, biphobie et d’autres discriminations en s’écoutant.

Plus d’infos :

Retrouvez l’actualité de Flash Our True Colors sur son site web et Facebook.

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