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NOSIG vient en aide aux travailleur.se.s du sexe

Dans le contexte de la pandémie, l’association nantaise, NOSIG, va apporter son aide aux travailleur.se.s du sexe, cette semaine. Cette initiative intervient alors qu’iels sont délaissé.e.s par les politiques. ...
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Crédit photo : Pyramide Distribution

Dans le contexte de la pandémie, l’association nantaise, NOSIG, va apporter son aide aux travailleur.se.s du sexe, cette semaine. Cette initiative intervient alors qu’iels sont délaissé.e.s par les politiques. 

Répondre à l’injustice ! A Nantes, NOSIG a annoncé son soutien pour les travailleur.se.s du sexe, cette semaine. En cause, les élus ont peu ou pas accompagné la profession dans le contexte de la pandémie, allant même parfois jusqu’à les réprimer toujours plus. ”Pour payer leurs études, survivre en tant qu’exilée, avoir un revenu complémentaire ou en faire leur métier, des personnes LGBTQI+ pratiquent le travail du sexe.”, a rappelé l’association LGBTQI+. “Il n’était plus tenable de rester neutre face à la réalité du travail du sexe au sein de nos communautés LGBTQI+. [Pour cela, il nous fallait donc] prendre une position claire et définitive.”, a-t-elle expliqué, précisant ainsi tenir un de ses engagements.

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Depuis sa pénalisation en 1946, le système “prostitutionnel” (pornographie, prostitution, escorting, etc.), a toujours été vu d’un mauvais œil par la société. Certaines personnes, notamment les féministes, y voient une dégradation dans l’image de la femme. D’autres, plus modérés, y voient un frein à l’émancipation sociale à cause des violences et des discriminations, amenant parfois à une culture du viol. Au niveau politique, les élus s’emparent peu des questions relatives au travail du sexe, comme cela a été dernièrement le cas avec les aides octroyées. Parallèlement à cela, la crise sanitaire a amené un climat de violence et de discriminations plus fort encore. Glaçant !

L’urgence de se mobiliser

Là où les lois abolitionnistes ne le permettent pas, NOSIG entend “mettre fin à l’impunité des violences masculines à l’encontre des personnes travailleuses du sexe”. Pour cette raison, le centre LGBTQI+ Nantais s’est aligné sur les positions des associations Paloma, qu’elle a rencontrée, et de Strass. De cette manière, il souhaite respectivement abroger les lois sur la pénalisation des clients et sur le proxénétisme, qui pénalisent les travailleur.se.s du sexe. “Nous souhaitons que les personnes travailleuses du sexe puissent s’organiser entre elles pour l’amélioration de leurs propres conditions de travail.”, exprime NOSIG. “Nos prises de positions s’accordent donc parfaitement avec le refus de la traite des humains contre laquelle la législation actuelle suffit.”, poursuit l’association. 

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En conséquence, l’association nantaise compte mettre en place un accompagnement personnalisé et à deux échelles. D’un côté, elle informera et éduquera la communauté LGBTQI+ sur les questions liées au travail du sexe. De l’autre, NOSIG entend relayer la parole des personnes travailleuses du sexes et solliciter ses adhérents pour qu’ils soutiennent cette communauté des actions de taille. “Ce que les personnes travailleuses du sexe nous ont appris sur la sexualité, le consentement et l’auto-organisation nous a convaincu que nous ne les écoutions pas assez.”, explique le centre LGBTQI+ Nantais pour justifier son engagement nouveau. A terme, il souhaite devenir un lieu de ressources sur ces questions et un espace d’échange à part entière. Magnifique ! 

Plus d’infos : 

NOSIG va participer à une manifestation pour les droits des travailleur.se.s du sexe, ce jeudi, à 18h. Elle vous donne donc rendez-vous Place Bouffay à Nantes, avec un masque neutre et un parapluie rouge (signe des luttes de ces professionnels)

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