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Le festival Chéries Chéris en huit magnifiques films

Après plus d’un an de pause, le festival Chéries Chéris a fait son grand retour à Paris, fin juin et début juillet. Alternant compétition et projections, l’événement a accueilli...

Après plus d’un an de pause, le festival Chéries Chéris a fait son grand retour à Paris, fin juin et début juillet. Alternant compétition et projections, l’événement a accueilli plus d’une cinquantaine de films, courts et longs. On dresse la liste des meilleurs d’entre eux.

Le Prédateur, Marco Berger

À tout juste 15 ans, Ezequiel a déjà conscience de son attirance pour les hommes. Pendant les vacances d’été, il fait la rencontre de Mono, de six ans son aîné, un skateur taciturne, mais beau gosse. Les deux garçons vont rapidement découvrir les joies de la sexualité gay, entre désir et intimité. Mais, cette liaison saura-t-elle passer la saison ? Fidèle à son art, Marco Berger signe une fantastique romance juvénile. En son sein, il y mêle les ingrédients dont il est le seul maître : danse des regards, silences, discordances entre réalité et imaginaire, plaisir homosexuel. Enivrant ! 

No hard feelings, Faraz Shariat

Fils d’immigrés iraniens, un jeune homme gay, Parvis, mène une existence libre en Allemagne, dans les bars LGBT et les applis de rencontres. Un jour, il fait la connaissance d’un frère et d’une sœur dans le centre communautaire où il travaille. De cette double relation naissante, amoureuse pour l’un et amicale pour l’autre, des liens forts vont se nouer. Sauront-ils surmonter les obstacles du regard sociétal ? Dans une autobiographique réaliste et percutante, Fariaz Shariat dépeint minutieusement des portraits de personnages vivants de manière précise et sans cache. Le résultat, remarquable entre tous, donne un véritable récit d’apprentissage. 

Caravage et moi, Steve McLean

Jim est féru d’art. Pourtant, sa vie à la campagne l’empêche de jouir de sa passion. Ce qui l’amène à partir pour s’installer à Londres. Là-bas, il rencontre des talents incroyables dans un quatuor d’esthètes, dont il admire le travail. Cependant, ces amitiés toxiques vont le plonger dans le monde cruel de la prostitution, où seule la contemplation des œuvres de Caravage va en être le remède. Cette échappatoire lui permettra-t-elle de s’extirper de cette mauvaise passe ? 

Des secrets dans le placard, Nicolas Tété

Des années après son coming-out, un jeune homme, Manuel, retourne chez ses parents pour leur anniversaire de mariage. En cause, leurs dernières retrouvailles se sont déroulées sous haute tension suite à la révélation de son homosexualité. À peine arrivé sur place, il n’a qu’une idée en tête : demander de l’argent pour déménager au Danemark et repartir de zéro. Alors que tout semble bien se passer jusque-là, ses projets vont rapidement être mis à mal quand son petit-ami lui annonce qu’il souhaite rompre, par échange interposé. 

Vivre sans nous, David Fardmar

Après une rupture, Hampus est libéré d’une romance toxique tandis que Paul est dévasté. Pourtant, l’absence de l’autre et le souhait de retrouver la relation comme à ses débuts vont se faire sentir. Un terrain d’entente va-t-il alors leur permettre de s’aimer à nouveau ? Avec Vivre sans nous, David Färdmar pose l’imposante problématique de l’après, celle de la séparation et de la déconstruction du couple. Car, en cela, il est important de Vivre sans nous.

Retrouvez également : Suicide : Alexandre, comment revivre après deux tentatives ?

Ask any buddy, Evan Purchell 

Avant l’arrivée du cinéma LGBT grand public (Avec Love Simon, Call me by your name, etc.), la population gay doit se rendre dans les salles pour adulte pour découvrir les films communautaires. Fidèle à l’époque des années 1960-80, une centaine de métrages explore alors les sujets allant du coming-out aux histoires romantiques. Evan Purchell recense 125 réalisations dans un seul et même format. Le résultat : un important kaléidoscope met à l’honneur des images rares de cette époque souvent oubliée, post-Stonewall. Magnifique ! 

Saint-Narcisse, Bruce LaBruce

Dans les années 1970, au décès de sa grand-mère, le jeune, beau et narcissique Dominic prend connaissance de lettres qui contredisent la version selon laquelle sa mère serait morte en couches. S’ensuit sa quête pour la retrouver vivante, habitant au fond des bois avec la mystérieuse Irène. Des liens étranges et forts se nouent entre ces trois-là, mais les trouvailles de Dominic ne s’arrêtent pas là. Il découvre effectivement qu’il a un frère jumeau, Daniel, prisonnier d’un prêtre qui ne lui veut pas que du bien… 

Équation à une inconnue, Dietrich De Velsa

Dès le commencement du film Équation à un inconnu, deux jeunes se trouvent sous un pont, dans un endroit isolé de Paris. En conséquence, rien ne vient troubler l’indispensable moment entre eux. Il n’y a aucun bruit aux alentours, ni de l’eau, ni d’un véhicule, ni d’un animal. De même, aucune voix ne semble perturber la paisibilité instaurée. Dans le silence permanent, un des deux hommes se dirige vers l’un des murs de cet endroit. 

Plus d’infos :

Retrouvez aussi l’article sur le festival Chéries Chéris dans le nouveau numéro de Qweek disponible en ligne sur Calaméo.

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