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Concerts de légendes, un producteur redonne vie aux grandes icônes

Richard Walter est producteur de concerts de légendes. Du papier à la représentation, il conçoit de A à Z ce type d’événements-hommages aux différentes icônes de renommée mondiale. En...

Richard Walter est producteur de concerts de légendes. Du papier à la représentation, il conçoit de A à Z ce type d’événements-hommages aux différentes icônes de renommée mondiale. En conséquence, chaque spectacle entend envoyer un nouveau souffle de l’artiste qu’il met en avant. En plein lancement de son dernier projet, The Rocket Man, hommage à Elton John, Richard Walter revient longuement sur ce concept incroyable. 

Sur quoi repose la réussite de concerts de légendes ?

Il doit être fidèle à la prestation originelle, la magie a besoin d’être là. Pour cela, il faut que les groupes jouent dans les mêmes endroits, portent les répliques des costumes, réalisent les performances et arrangements comme celles de l’époque. Enfin, les éclairages et la mise en scène doivent être les plus proches possibles de l’original, ce qui demande d’importants moyens.

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Le but est d’amener le public à voyager dans le temps et de recréer, pour un soir, un show auquel on ne peut plus assister aujourd’hui (car les artistes ne sont plus de ce monde). C’est cela, un concert de légendes. 

Y a-t-il une histoire derrière votre implication dans la mise en place de projets de ce type ?

Bien sûr. Un jour (il y a près de 15 ans), un agent anglais m’a invité à Londres, à ce qui était mon premier artiste dans cette catégorie, celui de Led Zeppelin. Il m’avait dit qu’un tribute emblématique incarnait parfaitement les leaders de ce groupe, Robert Plant et Jimmy Page.

Au début, je ne croyais pas ça possible. Pour moi, un groupe aussi mythique était incopiable. Mais, au bout de cinq minutes, j’ai été bluffé par la qualité et le réalisme de l’interprétation. Les deux interprètes étaient parfaits, tant dans les mimiques que la gestuelle. Après ça, j’ai décidé de lancer les miens. 

Produire un concert de légendes est-il un moyen de recréer une magie, une sensation ?

Totalement. Pour citer un exemple, quand on a fait l’Olympia avec “One night of queen”, un journaliste du Parisien a dit : “j’ai vu Freddie Mercury sur scène”. De même, la sœur, qui avait assisté à son concert, est tombée dans les bras de Gary Mullen (l’interprète du leader de Queen) et lui a confié : “Grâce à toi, j’ai cru que Freddie était encore vivant”. Et, la mère du chanteur décédé, qui était aussi présente, a demandé un autographe. Vous imaginez donc l’émotion et le compliment que c’était.

Quelle est la règle pour qu’un concert soit réussi ?

Il faut produire des spectacles qu’on aime et qui vous touchent, en être convaincu, choisir les bonnes personnes (qui soient l’égal en termes de qualité du talent de l’artiste qu’il doit incarner). Après, ce n’est certes pas la seule clé du succès, mais c’est quelque chose de très important. Ensuite, et c’est la règle pour qu’une icône entre dans la catégorie legend, l’artiste doit être décédé (ou ne plus être en activité).

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De plus, il est impératif que ce dernier ait été un des acteurs majeurs dans l’écriture de l’histoire de la musique. Enfin, il devrait être capable de remplir tous les stades de France, s’il faisait un concert aujourd’hui, et vendre 300 millions de disques. En somme, c’est un challenge gigantesque, car, au final, c’est le public qui va décider. 

Faire cela constitue-t-il la concrétisation d’un rêve ?

Évidemment. Et, pour ne rien vous cacher, à un moment, j’avais l’impression d’être Jésus de Nazareth et que je pouvais ressusciter d’entre les morts tous les artistes mythiques que je n’ai jamais eu l’occasion de voir. 

À ce jour, diriez-vous que vous avez pu réaliser tous les concerts que vous souhaitiez ?

Pas tout à fait. Il y a, par exemple, mon idole absolue, Neil Young. J’aimerais bien faire un spectacle de Woodstock, un jour. Mais, attendons !

Ceci dit, je suis un producteur comblé, car j’ai pu travailler avec beaucoup d’artistes internationaux en 30 ans de carrière. Patricia Kaas, Depeche Mode, Johnny Hallyday, Depeche Mode, Pink Floyd, U2 et Guy Bedos pour en citer quelques-uns. 

Depuis peu, vous produisez The Rocket Man, un de vos derniers concerts de légendes. Pouvez-vous nous en dire plus dessus ?

Notre spectacle couvre la décennie 1969-1979, période où l’excentricité et le talent d’Elton John étaient à leur comble. Il y avait des boas pendant ses concerts, des tenues de scènes incroyables, où il jouait du piano avec ses pieds et avait une énergie incroyable.

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De The Rocket Man, on a accentué cette époque folle, avec toute l’ambiance du Studio 54, la frivolité, l’innocence, la joie de vivre et la fête. En somme, c’est un peu comme ce qu’on retrouve dans le film, tout en incluant des flashbacks, le rideau 

Concerts de légendes

L’info en plus : 

The Rocket Man débarque à la Salle Pleyel (Paris), jeudi 21 octobre.

Retrouvez également l’article sur les concerts de légendes dans le dernier numéro de Qweek disponible en ligne sur Calaméo, et dans les établissements partenaires à Paris.

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