Paris : Cyl, un activiste qui a le militantisme dans l’âme

L’engagement associatif de Cyl à Paris, auprès des Séropotes, commence en 2019. Pourtant, le jeune homme a toujours eu à cœur de revendiquer son identité en société. Ce qui...

L’engagement associatif de Cyl à Paris, auprès des Séropotes, commence en 2019. Pourtant, le jeune homme a toujours eu à cœur de revendiquer son identité en société. Ce qui est là son moyen de s’accepter et de sensibiliser les autres sur sa sexualité et sa séropositivité. Il y revient pour Qweek. 

Votre engagement résulte-t-il de la prise de conscience de votre identité ?

Pas tout à fait. Je ne me suis jamais senti différent par rapport à mon homosexualité, j’ai toujours aspiré à être heureux, à rencontrer quelqu’un, à avoir des amis (à Paris). Mais, il est vrai que ma sexualité et mon VIH m’ont plus sensibilisé à la question de l’acceptation, pour soi, et pour les autres. 

Je n’ai pas attendu qu’on m’autorise à prendre la main de mon partenaire dans la rue et de l’embrasser, de répondre « oui il s’appelle Vincent » quand on me demande si j’ai une femme dans ma vie, ou bien encore de faire mon coming-out dans les années 90, lorsque j’avais 13 ans. 

À ce jour, vous vous investissez auprès des Séropotes. Est-ce la seule association pour laquelle vous êtes mobilisés ? 

Ça l’est, effectivement. Ceci dit, une structure en particulier m’intéresse, « Grey Pride », qui œuvre pour un meilleur accompagnement des séniors LGBT+. 

Je suis aide-soignant et auxiliaire de vie à domicile, je suis donc amené à aller à la rencontre de personnes âgées, tous les jours. Et les préoccupations relatives au vieillissement me parlent aussi. 

Diriez-vous que le militantisme vous a construit ? 

Totalement. J’ai beaucoup été un homme de terrain, ai fait connaissance et travaillé avec les différents membres des Séropotes, avec les acteurs et bénévoles, LGBT+ ou non. J’ai appris qu’il fallait se fixer des objectifs atteignables et faire preuve de patience et encore plus d’empathie. 

Votre activisme n’est-il qu’associatif ? 

Pas vraiment. Il est aussi présent dans mes créations de tee-shirts aux messages sociétaux et engagés. Mon site de vente est disponible depuis peu. J’ai hâte que vous les découvriez ! 

Il y a quelques mois, vous avez apporté votre expertise sur le VIH lors du tournage de la saison huit de SKAM France. Que ressort-il de cette expérience ? 

J’ai adoré y contribuer en toute humilité, j’en suis plutôt fier. En parallèle, j’ai eu énormément de retours positifs sur les réseaux sociaux, et notamment de la part des plus jeunes qui prenaient conscience de la question médicale du VIH en 2021, en France. De même, j’ai vu et participé à des échanges très intéressants et constructifs. 

Faire partie d’un tel projet vous conforte-t-il dans l’idée qu’on peut changer les choses au-delà de l’espace associatif ? 

Totalement. Le militantisme, c’est aussi des gestes, des paroles et des actes au quotidien, dans le milieu professionnel, dans la sphère amicale et familiale, et même en soirée… 

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En conséquence, j’espère que le sujet du VIH sera abordé de nouveau dans CYL d’autres fictions, et de façon positive, pas seulement sous l’angle de la mort ou du drame. 

Pour les semaines et mois à venir, avez-vous des projets sur le volet communautaire ? 

Chez les Séropotes j’aimerais faire des interventions auprès des collégiens et des lycéens. J’ai pu constater dans les retours de la saison 8 de la série SKAM France que les plus jeunes avaient de sérieuses lacunes sur la question VIH, mais y portaient aussi un vrai intérêt. 

Paris

Plus d’infos : 

Découvrez Les Seropotes, association dans laquelle Cyl officie : 

Site web : 

seropotes.assoconnect.com 

FB : @seropotes 

Insta : @seropotes

Retrouvez également l’article sur Cyl, activiste à Paris, dans le dernier numéro de Qweek disponible en ligne sur Calaméo, et dans les établissements partenaires à Paris.

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