
La Ville de Paris, l’Agence Régionale de Santé Île-de-France et l’association AIDES, l’ont annoncé il y a plusieurs semaines : les diagnostics d’infections du Sida à Paris sont en grande diminution ! Entre 2015 et 2018, c’est 16% de personnes en moins à avoir été infectées par le VIH ! Cette baisse significative concerne majoritairement les hommes gays ou bisexuels d’origine française. Comment peut-on expliquer cette baisse ?
Un article de Damien Guignard
« En 2018, ce sont 906 parisiens et parisiennes qui ont appris leur séropositivité, contre 1 078 en 2015. »
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La ville et l’organisme de santé, ainsi que d’autres associations, avancent plusieurs arguments. Notamment la multiplication des campagnes de prévention sur cette MST, mais aussi l’augmentation des centres de dépistages. Ainsi, en 2018, ce sont 906 parisiens et parisiennes qui ont appris leur séropositivité, contre 1 078 en 2015. Et plus tôt est dépistée une personne atteinte du VIH, plus tôt peut débuter le traitement qui lui permettra de vivre correctement avec sa maladie. Mieux encore, elle deviendra intransmissible !
Le déploiement de la PrEP serait également un grand vecteur de cette diminution de la contamination. Ce traitement préventif remboursé par la Sécurité Sociale depuis 2016 est très utilisé chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Un dispositif qui permet de bloquer toute (ou presque) possibilité d’être atteint du VIH.
« Ces résultats communiqués pour Paris démontrent très clairement que notre stratégie d’approche communautaire porte ses fruits et fait reculer l’épidémie. Malgré cela cette baisse est nettement moins notable chez les femmes (- 3 %) et les hommes nés à l’étranger ayant des rapports sexuels avec des hommes nés à l’étranger (- 13 %, soit 15 points de moins que chez les hommes gays nés en France ! » a déclaré Aurélien Beaucamp, le Président de l’association AIDES.
