La mairie de Paris va racheter le Tango, au début de l’automne. Cette action va pouvoir mettre un terme à la tourmente que la discothèque historique du marais connaissait depuis des mois.
Après le sommeil… Au début de l’automne, la capitale devrait officiellement être propriétaire des murs du Tango. « La vente a été signée [en] septembre. », a confirmé l’adjointe à la mairesse Anne Hidalgo et chargé du logement, Ian Brossat, à TÊTU.
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Dès lors, le conseil de la Ville lumière validera le dossier, lors de son rendez-vous le 12 octobre prochain. Partant de là, l’établissement devrait, selon le souhait de son organisateur de soirées, Hervé Latapie, rouvrir le 24 décembre, « pour proposer à toutes les personnes LGBTQI+ sans famille de passer Noël avec nous ». Vivement donc !
Un lieu chargé d’histoire
Dès son ouverture, dans les années 1980, le Tango (la boîte à frisson) a pour but de s’emparer de la magie du bal musette. « Il a gardé le charme désuet des vieux dancings populaires. », pouvait-on lire sur le site originel du nightclub. Outre les soirées dansantes et ballesques types, l’établissement propose une série de manifestations alternatives et engageantes. Il met ainsi à l’honneur des débats, des concerts, des cours de chorégraphie et des musiciens régionaux et étrangers (Auvergne, Bretagne, Maghreb, etc.).
Cette richesse artistique permet au Tango de perdurer pendant plus de vingt ans. « le nightclub est l’un des plus vieux bals parisiens. Il doit sans doute sa longévité à la faculté d’adaptation dont on fait preuve ses propriétaires et animateurs successifs. », a exprimé Lucien Leriche sur le site du lieu. En somme, il demeure un espace où les convives pouvaient avoir l’esprit tranquille et discuter sans être jugés. On espère donc une perpétuation de cette ambiance.
Réhabiliter son essence
Suivant cette acquisition par la mairie de Paris, Hervé Latapie espère bien pouvoir délivrer à nouveau l’atmosphère du Tango. « Si elle nous accorde la gestion du lieu, nous comptons bien faire vivre le caractère festif que l’on connaît, mais pas que… », confie-t-il à TÊTU.
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Sans tout dévoiler pour autant, l’activiste et trésorier du centre LGBTQI+ Paris/IDF promet que le tissu associatif local aura une place plus importante. De même, il envisage de partager équitablement la direction de la structure entre les salariés, les organisateurs et les bénévoles. On a hâte de voir ce que ça va donner.